Depuis mardi, les médecins généralistes peuvent théoriquement vacciner leurs patients contre la grippe A H1N1. Vendredi matin, une entrevue a eu lieu en préfecture entre Danièle Polvé-Montmasson, la préfète de l'Aveyron et Yvan-Michel Harant, le président du conseil de l'ordre des médecins de l'Aveyron. À sa sortie des locaux, celui-ci a tenu à souligner : « Nous allons adresser au plus vite un courrier cosigné par la DDASS et le conseil de l'ordre, à tous les médecins généralistes du département pour leur indiquer les différentes modalités ».
Un dispositif mis en place tardivement selon certains et qui va engendrer à n'en pas douter un surcroît de travail comme nous l'explique le Docteur Harant : « Effectivement, ce nouveau dispositif représente une charge administrative lourde pour les médecins. Il faudra notamment remplir les bons de vaccination et délivrer des certificats ».
Par ailleurs, ils devront se procurer les doses de vaccins, dans un premier temps, dans les centres de vaccination avant que les pharmacies ne puissent prendre le relais, ce qui risque de compliquer la mise en œuvre de cette mesure.
Même si le premier pic de l'épidémie est derrière nous, le Docteur Harant tente d'expliquer l'intérêt de se faire vacciner maintenant : « Il faut se prémunir contre la seconde vague qui devrait
survenir dans le courant du mois de mars ou d'avril. Par ailleurs, une seule vaccination est nécessaire lorsque le vaccin anti-grippal contient de l'adjuvant ».
Autre débat : les rémunérations
Du côté des médecins, deux types de rémunérations sont actuellement envisagés, selon le contexte de la vaccination. La piqûre n'occasionnera pas de surcoût si elle est effectuée lors d'une consultation habituelle (remboursée sur la base de 22 euros), ou 6,60 euros s'il s'agit d'une séance dédiée. Sachez enfin que les centres de vaccinations devraient fermer leurs portes courant mars, laissant seuls à la manœuvre les médecins.
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